Reconnue par certains comme étant l’alternative parfaite au tabagisme et critiquée par d’autres comme étant source de maladies comme le cancer, l’e-cigarette se retrouve entre plusieurs polémiques qui incitent les industries et les indépendants à faire des études sur ce produit, surtout sur cette fameuse vapeur.
Composition de la fumée de la cigarette électronique
Le principe de fonctionnement d’une cigarette électronique est simple. Les bases sont la résistance alimentée par une batterie qui sert d’élément de chauffe pour l’e-liquide. Ce dernier, à une certaine température (entre 100 à 200 °C), va produire cette fameuse vapeur. La composition de l’aérosol de la cigarette électronique varie d’un fabricant à l’autre et il existe peu de données sur sa composition chimique. La fumée produite par une cigarette électronique est communément appelée vapeur, mais cette appellation est inexacte. La fumée de l’e-clope simule celle de la cigarette classique, mais sans combustion du tabac. Elle contient habituellement du propylène glycol, de la glycérine végétale, de la nicotine, des arômes, des transporteurs d’arômes et d’autres substances créées à partir de l’intense chaleur dégagée par la résistance comme des aldéhydes, des métaux, de composés organiques volatils (COV) et des alcaloïdes du tabac, car des réactions chimiques se produisent.
Une étude réalisée sur des souris
Afin de recueillir des données concrètes sur la question du cancer et des e-cigarettes, certains scientifiques ont exposé 10 souris à de la vapeur de cigarette électronique pendant trois mois, à raison d’une bouffée toutes les 30 secondes, trois heures par jour, et cinq jours par semaine. Il s’agit d’une dose qui correspond, selon eux, à la quantité de vapeur inhalée par un utilisateur « modéré » d’e-cigarette. Certes, d’après les résultats, les ADN des souris exposées présentent plus de mutation que la normale. Mais ces résultats doivent être observés avec une grande objectivité vu le nombre de limites que comporte l’étude, ce qui est observable chez la souris et sur de simples cellules ne peut être généralisé à ce qu’il se passe en conditions réelles sur un être humain. En effet, l’étude ne permet pas de savoir si les dommages perçus sur les ADN des souris peuvent constituer un chemin vers le cancer si l’expérience avait été réalisée plus longtemps. En outre, la dose infligée à ces animaux, dont la population étudiée est déjà assez faible pour avoir des résultats fiables, est largement supérieure à ce qu’un vapoteur normal inhalerait, surtout en termes de laps de temps. Et bien sûr, si l’expérience avait été réalisée avec du tabac, les résultats seraient bien pires que ceux-ci.
Les détracteurs de la cigarette électronique et des e-liquides ne cessent de bombarder l’actu avec ce genre d’étude, mais ce qui est sûr, c’est que ses effets ne seront jamais pires que ceux du tabac. Mais dans tous les cas, la consommation devrait toujours se faire avec modération.